La grossesse n’est pas une maladie. Quelques jours ou quelques semaines de grossesse et pourtant une nouvelle vie a déjà commencé pour tous les deux.
Pendant le premier mois de grossesse, votre futur enfant mesure entre deux dixièmes de millimètre et quatre millimètres. Pourtant tout son petit corps est déjà en train de se mettre en place. D’abord, il se crée un environnement douillet et confortable : dès le huitième jour, il commence à s’entourer du
liquide amniotique dans lequel il baignera pendant neuf mois, il assiste également à la formation du
placenta qui assure les échanges nutritifs et respiratoires entre vous et lui. Au cours de ces premières semaines, son petit cœur commence aussi à battre.
Quant à vous, vous serez un peu chamboulée, vos seins commenceront à augmenter de volume, vous aurez peut-être quelques nausées et vos envies d’uriner se feront plus fréquentes. Quoi qu’il en soit, le voyage s’annonce palpitant…En route pour l’aventure !
Il faut prévenir votre employeur afin de bénéficier de temps libre pour pouvoir effectuer vos examens.
Semaine 1 : Le début de votre cycle
Semaine 2 : Toujours la phase folliculaire (jours qui suivent l’ovulation)
Semaine 3 : Une semaine de doute, rien n’est certain, et pourtant...
Semaine 4 : Des pressentiments de plus en plus affirmés
Semaine 5 : A vos marques, prêtes… testez !
Semaine 6 : La valse des émotions commence...
Après la fécondation, l’embryon et puis le
fœtus grandit vite. L’accouchement, le développement du nouveau né : tout est spontané.
Une fois le
test de grossesse positif, la grossesse est confirmée. L’enfant est appelé embryon les huit premières semaines et il devient le fœtus avec l’allure d’un bébé miniature à la fin du 2ème mois de grossesse.
La médecine offre avec son accompagnement à la future maman et au bébé une sécurité précieuse. Des visites régulières sont à prévoir. Néanmoins, le médecin n’est pas responsable de tout.
La médecine ne peut tout détecter, ni garantir une grossesse sans nausées, sans angoisse, … sans surprise. Les sentiments de la future maman fluctuent et vont dans tous les sens. A certains moments, c’est la sérénité, le bonheur rayonnant, à d’autres, c’est une impression de nostalgie, voire de tristesse ou de crainte. Des
envies peuvent apparaître.
La vie personnelle ne s’arrête pas au seuil de la grossesse; au contraire, elle se déploie.
La
sexualité ne s’arrête pas durant la grossesse.
2.1. Les petits maux durant la grossesse
Les petits maux de la grossesse que la future maman est susceptible de connaître auront vraisemblablement aussi un effet sur l’entourage. Prenez le temps de les découvrir, ce qui vous aidera à mieux comprendre la situation et à demander de l’aide pour soulager ces petits problèmes.
Voici la liste des malaises les plus fréquents de la grossesse et des moyens pour y remédier :
Nausées du matin. Les nausées et vomissements peuvent survenir à n’importe quel moment du jour (ou de la nuit). Prenez de petits repas fréquents et évitez les aliments gras. Gardez des biscuits secs sur une table près du lit afin de les manger avant de vous lever. On suggère aussi de manger des aliments froids ou d’éviter l’odeur des aliments qui cuisent. Si les nausées du matin persistent après le troisième mois de grossesse ou vous font perdre du poids, parlez-en à votre médecin. Il semblerait que les femmes enceintes qui ont beaucoup de nausées le matin font rarement une fausse couche.
Fatigue. La fatigue de la grossesse est souvent due à l’anémie, alors parlez-en à votre médecin. Accordez-vous suffisamment de repos. Faites une sieste le jour si possible.
Crampes dans les jambes. Étirez vos mollets en redressant vos orteils vers le haut et vers le genou.
Constipation. Buvez beaucoup de liquides. Mangez des aliments riches en fibres comme les prunes et le son. Ne prenez pas de laxatif sans en parler d’abord à votre médecin. Les produits qui ramollissent les selles sont sans danger. N’utilisez que les laxatifs à base de fibres.
Hémorroïdes. Ne faites pas d’efforts pour faire une selle. Évitez la constipation. Prenez des bains de siège et utilisez un onguent pour les hémorroïdes au besoin.
Envie fréquente d’uriner. À mesure que le bébé se développe, vous pourrez éprouver davantage l’envie d’uriner parce qu’il exerce une pression sur votre vessie. C’est normal et on ne peut pas y remédier. Si vous éprouvez une sensation de brûlure au moment d’uriner, parlez-en à votre médecin.
Varices. Évitez les vêtements serrés autour des jambes ou de la taille. Reposez vos jambes et surélevez-les le plus souvent possible. Si vous devez rester debout pendant longtemps, déplacez-vous. Demandez à votre médecin si vous pouvez porter des bas supports.
Humeur changeante. Votre taux d’hormones variera constamment pendant ces neuf mois, sans compter que c’est un gros changement de vie. Ne vous en imposez pas trop. Si vous vous sentez triste ou si vous avez des idées suicidaires, parlez-en à votre médecin.
Changements au niveau de la peau. Des vergetures, sous forme de petites lignes rouges, apparaissent sur la peau. L’application d’une lotion garde la peau humide et aide à réduire la démangeaison due à une peau sèche. On ne peut vraiment empêcher l’apparition de vergetures mais elles disparaissent souvent après l’accouchement. D’autres changements peuvent se manifester au niveau de la peau, dont le brunissement de la peau du visage et autour des mamelons, et l’apparition d’une ligne foncée sous le nombril. Il vaut mieux éviter le soleil ou utiliser un écran solaire. Ces taches devraient disparaître après l’accouchement.
Brûlures d’estomac. Prenez de plus petits repas et mangez plus souvent. Évitez les aliments épicés ou gras. Ne vous étendez pas immédiatement après le repas. Pour toute autre forme de traitement, parlez-en d’abord à votre médecin.
Infection à champignons. Les pertes vaginales sont plus abondantes pendant la grossesse. Mais les infections à champignons peuvent aussi causer des pertes et des démangeaisons et elles sont plus fréquentes pendant la grossesse. N’hésitez pas à en parler à votre médecin si vos pertes ne s’améliorent pas après un traitement.
Autres infections : Votre médecin pourra demander un test pour détecter la présence de bactéries appelées streptocoques du groupe B (SGB) autour de la 36e semaine de grossesse. Pour effectuer le test, un échantillon est prélevé dans le vagin et dans la région rectale. Les bébés peuvent être infectés par le SGB lors du passage dans le vagin et être très malades, bien que ce soit très rare. Si le test est positif, vous devrez prendre des antibiotiques durant le travail. Si vous ou votre partenaire êtes infectés par l’herpès génital, parlez-en à votre médecin. Le risque de transmettre l’herpès à votre bébé est faible. Si vous n’avez pas l’herpès mais que votre partenaire en est infecté, évitez les relations sexuelles lorsque votre partenaire a des lésions. Utilisez un condom au moment des relations pendant la grossesse. Parlez à votre partenaire de prendre un médicament pour soigner l’herpès. N’ayez pas de relations sexuelles orales si votre partenaire a un « feu sauvage ».
Saignement des gencives. Utilisez la soie dentaire et brossez-vous régulièrement les dents ; ne manquez pas de visiter votre dentiste pour le nettoyage de vos dents, même si vous êtes enceinte. Mentionnez toutefois à votre dentiste que vous êtes enceinte.
Congestion nasale. Ceci est dû à des changements dans le taux d’hormones femelles appelées oestrogènes. Vous pouvez aussi saigner du nez. Évitez d’utiliser un décongestionnant.
Oedème (rétention de liquide). Reposez-vous en surélevant les jambes. Dormez sur le côté gauche afin de favoriser la circulation qui ramène le sang de vos jambes vers le cœur. N’utilisez pas de diurétiques (pilule qui aide l’organisme à éliminer l’eau).
Consultez votre médecin si vous avez
- Des pertes de liquide ou de sang provenant du vagin
- Un gonflement soudain ou extrême de votre visage ou de vos doigts
- Des maux de tête sévères ou persistants
- Des nausées et vomissements qui persistent
- Des étourdissements
- Une vision floue ou brouillée
- Une douleur ou des crampes à l’abdomen
- De la fièvre ou des frissons
- Un changement dans les mouvements du bébé
- Une sensation de brûlure au moment d’uriner
- Une maladie ou une infection qui persiste
- Si vous êtes victime d’abus ou de mauvais traitements
- Toute autre inquiétude
2.2. Informations du médecin de famille
Les soins prénataux sont-ils importants?
Oui ! Pour assurer votre santé et celle de votre bébé, suivez des recommandations simples et consultez votre médecin tout au long de votre grossesse.
Qu’est-ce qui se passe durant les visites prénatales?
Votre médecin voudra établir votre histoire médicale et voudra savoir comment vous vous sentez. On vous pèsera et on mesurera votre tension artérielle à chaque visite. À la première visite, le médecin fera probablement un examen gynécologique pour vérifier le volume et la position de votre utérus et, au besoin, un examen des cellules du col et du vagin pour vérifier la présence de signes de cancer du col. Il pourra également faire des cultures pour déceler les infections. Il est possible aussi qu’on fasse une analyse sanguine et une analyse d’urine lors de la première visite et lors d’une autre visite. L’analyse d’urine veut vérifier la présence de bactéries dans vos urines, la présence de sucre et un taux élevé de protéines (ce qui peut être un signe d’une forme d’hypertension pendant la grossesse). Les analyses sanguines vérifient si vous avez une carence en fer (anémie), certaines infections et votre groupe sanguin. On pourra aussi vous parler d’un test de
dépistage sérologique (sanguin) maternel pour évaluer le risque que votre bébé souffre d’une malformation de la colonne, d’une trisomie 18 ou d’un syndrome de Down (trisomie 21 ou mongolisme). Si vous avez plus de 35 ans au moment de l’accouchement de votre bébé ou que vous présentez des facteurs de risque spécifiques, on peut également vous proposer une
amniocentèse ou un PVC (prélèvement de villosités choriales). Souvent, on fait une
échographie pour déterminer quand le bébé naîtra ou pour vérifier l’état de santé du bébé et la position du placenta dans votre utérus. Parfois, l’échographie aide à suivre le développement du bébé. Il faudra peut-être faire d’autres tests si vous ou votre bébé êtes à risque de problèmes.
Mises en garde
Tout le monde y va de ses conseils. En voici qui valent la peine d’être suivis :
- Ne fumez pas. Le tabac augmente le risque de fausse couche, de naissance prématurée, d’avoir un bébé de faible poids à la naissance et vous expose à d’autres problèmes.
- Ne faites pas usage de drogues. La cocaïne, l’héroïne et la marijuana augmentent le risque de fausse couche, de naissance prématurée et de malformations, sans compter que le bébé peut naître intoxiqué par la drogue que vous avez consommée.
- Ne consommez pas d’alcool. La consommation d’alcool pendant la grossesse est la principale cause de malformations évitables, y compris le retard mental.
- Ne nettoyez pas vous-même la litière du chat et ne mangez pas de viande rouge crue ou insuffisamment cuite. Vous pourriez contracter la toxoplasmose, une infection qui peut causer des malformations.
- Évitez de vous asseoir dans un bain sauna ou un bain chaud : ceci augmente le risque de fausse couche et de malformations en élevant la température de votre corps.
- Ne vous donnez pas de douche vaginale.
- Évitez la surconsommation de vitamine A et D.
- Vitamine A : limitez votre consommation quotidienne à 3000 UI ou moins.
- Vitamine D : limitez votre consommation quotidienne à 400 UI ou moins.
2.3. Grossir de combien de kilos pendant la grossesse ?
Environ 11 à 14 kilogrammes. Si vous ne pesez pas suffisamment avant la grossesse, vous devrez prendre plus de poids. Si vous faites de l’embonpoint avant la grossesse, vous devrez prendre seulement de 7 à 11 kilogrammes.
Évitez les régimes amaigrissants pendant la grossesse. Il vaut mieux prendre environ 1-2 kilos durant les 12 premières semaines et environ ½ Kg par semaine par la suite. Pour être certaine du poids que vous devez prendre, parlez-en à votre médecin.
2.4. Que manger ?
Il ne faut pas suivre de régime amaigrissant durant la grossesse. Ce que vous mangez nourrit aussi votre bébé, alors adoptez un régime alimentaire équilibré et choisissez des aliments sains. Vous avez besoin d’environ 300 calories de plus chaque jour. Assurez-vous d’inclure les aliments suivants dans votre alimentation :
- Trois à quatre portions de lait ou de produits laitiers
- Cinq à dix portions de légumes et de fruits
- Cinq à douze portions de pain, céréales, riz ou pâtes
- Deux à trois portions de viande, poisson, volaille, légumineuses, œufs ou noix
- Au moins six à huit verres de liquides
- Limitez votre consommation quotidienne de caféine à 2 tasses de café ou 6 verres de boissons gazeuses.
Une portion correspond à une certaine quantité. Les aliments vous apporteront tous les nutriments dont vous avez besoin. Votre médecin pourra cependant vous suggérer de prendre des suppléments prénataux qui fournissent des minéraux et des vitamines. Ce sont notamment des comprimés de fer pour vous protéger contre l’anémie, de calcium pour avoir des os solides et d’
acide folique, ou B9, surtout en début de grossesse (même avant d’être enceinte), pour prévenir chez votre bébé les malformations de la colonne notamment.
Il existe certains programmes permettant aux femmes enceintes d’obtenir un soutien financier pour assurer leur saine alimentation durant la grossesse. Votre médecin de famille pourra vous renseigner
2.5. Grossesse et médicaments
Ne prenez aucun médicament sans l’autorisation de votre médecin, y compris une aspirine. Même les médicaments en vente libre peuvent causer des malformations au bébé, surtout durant les trois premiers mois de la grossesse. De nombreux médicaments sont sans danger pendant la grossesse, mais il vaut mieux demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant de les prendre. Pour des questions spécifiques, vous pouvez communiquer avec le programme des
risques. Si vous prenez des médicaments d’ordonnance, parlez-en à votre médecin avant de les arrêter. Certains problèmes médicaux nécessitent d’être bien contrôlés. Vous et votre médecin pourrez déterminer ceux que vous pouvez continuer de prendre et ceux que vous pouvez cesser.
2.6. Grossesse et travail.
Ceci dépend du déroulement de votre grossesse. Certaines restrictions s’imposent selon le type de
travail que vous faites, comme soulever des objets lourds ou travailler debout pendant de longues périodes de temps, et si vous êtes exposée à des produits qui pourraient nuire à la santé de votre bébé, comme des substances radioactives, des produits à base de plomb et autres métaux lourds, tels le cuivre et le mercure. Travailler à l’ordinateur ne menace pas la santé de votre bébé.
2.7. Grossesse et exercices physiques.
À moins d’avoir des problèmes pendant la grossesse, vous pouvez pratiquer à peu près les mêmes activités physiques qu’avant la grossesse. Vous vous sentirez mieux si vous êtes active. Rester en bonne condition physique pendant la grossesse facilite le travail et l’accouchement. La marche et la natation sont d’excellents choix. Si vous ne faisiez pas d’exercice avant la grossesse, commencez graduellement. Évitez les exercices qui comportent un risque pour vous ou pour votre bébé (excès, sauter, coups…). Évitez d’avoir trop chaud et buvez beaucoup de liquides pour vous hydrater après avoir transpiré.
2.8. Grossesse et relations sexuelles.
Oui, à moins que votre médecin pense que vous êtes à risque de problèmes. Ne soyez pas surprise si vous avez davantage ou moins de désir sexuel. À mesure que votre corps prend de l’ampleur, vous aurez peut-être besoin d’essayer différentes positions, par exemple en vous couchant sur le côté ou par-dessus votre partenaire. Si vous avez des caresses orales génitales, dites à votre partenaire de ne pas souffler dans votre vagin, ceci peut faire entrer de l’air dans votre organisme.
2.9. Les aides durant la grossesse
La femme enceinte dispose de nombreux
droits et avantages pour mener à bien sa grossesse.
Vous êtes jeune, seule ou en difficulté et vous souhaitez être aidée pendant votre grossesse. Les maisons maternelles vous hébergent et vous offrent un accompagnement éducatif, psychologique, médical et administratif pour préparer votre réinsertion sociale.
Trouvez la
maison d’accueil la plus proche de chez vous. On peut se renseigner 9 rue Sœur de Hasques à 4000 Liège – T. 04/221 60 69
Centre de
planning familial : par exemple,
Centre des FPS : rue des Carmes 17 à 4000 Liège – T. 04/223 73 73
Collectif contraception : 91, rue Lairesse à 4020 Liège – T. 04/342 73 41
La Famille Heureuse : 3, rue Hemricourt à 4000 Liège – T. 04/252 06 30
2.9.1. Les aides légales et financières
Dès la naissance de l’enfant, la maternité où s’est déroulé l’accouchement est tenue de remettre aux parents un certificat attestant de la naissance. Dans un délai n’excédant pas 15 jours à partir de la date de l’accouchement - lorsque le dernier jour est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le délai est prolongé jusqu’au premier jour ouvrable qui suit -, le père, la mère ou les deux parents doivent se rendre au guichet de l’état civil de l’administration communale du lieu où est né l’enfant.
Toutes les travailleuses sont tenues d’avertir leur employeur dès qu’elles ont connaissance de leur état. Dans la pratique, elles préviennent leur chef de service et le service du personnel. Il est préférable de joindre à la déclaration écrite de grossesse un certificat médical. Le tout doit être envoyé par lettre recommandée à l’employeur. Si la déclaration de grossesse se fait oralement, il est préférable de demander à l’employeur de signer un accusé de réception.
Protection de la femme enceinte au travail :
Dès l’annonce de sa grossesse, la travailleuse enceinte a certains droits et profite d’une protection de son travail particulière : droit d’absence - protection contre licenciement - protection de la santé de la femme enceinte - congé prénatal.
Que vous soyez salariée, fonctionnaire ou chômeuse, le congé de maternité est fixé à 15 semaines -19 semaines en cas de naissances multiples-. Le congé de maternité est fractionné en congé prénatal et postnatal. Le congé prénatal est de 6 semaines dont 5 peuvent être reportées à la demande de la travailleuse enceinte après le congé postnatal à condition qu’elles aient été prestées ou soient considérées comme chômées - s’il y a des périodes de maladies durant ces 6 semaines, elles seront comptabilisées comme congé prénatal - . Il est interdit à toute femme enceinte de travailler pendant les 7 jours qui précèdent la date présumée de l’accouchement. En cas de naissance prématurée, ces 7 jours ne pourront pas être récupérés. En cas de naissances multiples, le congé prénatal est de 8 semaines, dont une semaine est obligatoire.
Les allocations :
La prime de naissance peut être demandée à partir du 6ème mois de grossesse et peut être payée à partir du 7ème mois de grossesse. Elle reste due même si l’enfant est mort-né ou si une fausse couche intervient tardivement c’est à dire après une grossesse d’au moins 180 jours. Elle peut être demandée plus tard au maximum dans les 3 années qui suivent la naissance de l’enfant (voir avec votre mutuelle). Le montant de l’allocation de naissance pour les travailleurs salariés est de 1.043,93 euros pour un premier enfant ou des enfants issus de naissances multiples et de 785,93 euros pour les enfants suivants. Si personne n’ouvre le droit à l’allocation de naissance, il y a lieu de s’adresser au service de médiation de l’ONAFTS, rue de Trèves 70 à 1000 Bruxelles - 02/237/23/20 ou 0800/94 434.
Les allocations familiales sont demandées par le père. La mère les reçoit si elle fait partie du ménage. Sinon, c’est la personne qui élève l’enfant. Elles sont versées sur un compte ouvert soit au nom de la mère, soit au nom des deux parents. Elles ne sont accordées qu’à partir du deuxième mois qui suit la naissance de l’enfant et sont payées à terme échu. (80,17 € pour le premier enfant, 148,34 € pour le deuxième enfant, 221,47 € pour chaque enfant à partir du troisième. Avec l’âge, ces montants augmentent).
2.9.2. Les aides psychologiques
En dehors du fait que la maman ou les parents peuvent demander conseil à leur médecin traitant, au gynécologue, au pédiatre ou à un psychologue de leur région. On peut aussi penser à l’ONE et aux assistantes sociales des communes et CPAS.
On peut également penser obtenir une aide et un soutien momentanés via les
aides familiales. Elles accomplissent tous les actes de la vie quotidienne : nettoyer la maison, préparer les repas, faire les courses, mais aussi s’occuper de l’hygiène et du confort, des démarches administratives… Sur le site de la Direction générale de l’action sociale et de la santé - DGASS-, vous trouverez le
service d’aides aux familles et aux personnes âgées le plus proche de chez vous.
2.9.3. Kinésithérapie et préparation à l’accouchement
Se préparer à l’accouchement, c’est se permettre de prendre du temps pour se centrer sur soi et son bébé. Il s’agit de préparer au mieux son corps tout en soignant l’accueil de son enfant.
Du côté des maternités ou des maisons de naissance un volet important de l’accompagnement est proposé avec la visite des locaux, la rencontre des accoucheuses et des explications à propos du corps de la maman.
La kinésithérapie aide à mieux connaître son corps, gérer son stress, percevoir la filière de passage que le bébé empruntera pour naître et après l’accouchement facilite la rééducation du périnée.
Chaque praticien personnalise son approche. De nouvelles techniques d’accompagnement sont proposées comme
l’haptonomie,
la sophrologie,
le chant prénatal,
le massage, la relaxation aquatique. Il appartient à chaque couple de choisir la formule qui lui convient le mieux. S’informer auprès d’amies ou connaissances peut aider à faire son choix.
2.9.4. Une grossesse assistée
Quand un couple ne peut avoir d’enfant, les techniques médicales modernes les aident.
La fécondation in vitro (FIV) :
Le recueil des cellules sexuelles par stimulation ovarienne a pour but d’obtenir la croissance de plusieurs follicules permettant le recueil de plusieurs ovocytes. L’administration d’hormones permet ainsi de passer de une à plusieurs cellules sexuelles matures produites par cycle. Un contrôle échographique des ovaires et des dosages répétitifs d’oestradiol aussi appelé monitorage permet de déterminer le nombre d’ovocytes (qui donneront les ovules) matures produits, leur taille et d’éviter une stimulation excessive. Le médecin adaptera le traitement et la surveillance en fonction des résultats. Lorsque les follicules ont atteint une taille suffisante, le médecin injecte une hormone qui déclenche l’ovulation. Les ovocytes terminent leur maturation après 34 à 36 heures. En général, cela se passe par voie vaginale sous anesthésie locale. Le recueil des spermatozoïdes se fait par masturbation le jour de la ponction des follicules. Un délai d’abstinence sexuelle de 2 à 6 jours est recommandé afin de récolter des spermatozoïdes de bonne qualité. Les ovocytes sont extraits des follicules et transférés dans un milieu de culture propre à la fécondation. Puis les ovocytes et les spermatozoïdes les plus mobiles récoltés sont mis en contact. Les spermatozoïdes doivent alors féconder les ovocytes. Ils sont conservés à 37° C dans une atmosphère propice. 48 heures après, on peut déjà connaître le nombre d’embryons obtenus. C’est à ce moment que 2 ou 3 embryons sont alors transférés à l’intérieur de l’utérus. Pour augmenter les chances de grossesse, certains laboratoires poursuivent la culture in vitro des embryons 1 à 4 jours de plus. C’est la coculture. Le transfert est indolore est très rapide. Un fin tuyau en plastique est introduit dans l’utérus et les embryons sont poussés dans la cavité utérine à l’aide d’une seringue.
Mais encore… Les autres embryons seront congelés pour, en cas d’échec, être replacés dans un prochain cycle ou si le couple désire d’autres enfants dans les deux ans qui suivent l’accouchement après une fécondation réussie. Deux semaines après le transfert des embryons, un test permet de déterminer s’il y a grossesse ou pas. Les grossesses par fécondation in vitro sont des grossesses normales et ne demandent pas de surveillance supplémentaire. Néanmoins, le risque de grossesse multiple est augmenté du fait du transfert de plusieurs embryons. Une tentative de FIV coûte environ 2500€. Dans le cadre d’un traitement de stérilité la FIV est prise en charge à 100% par la sécurité sociale. Les demandes sont à faire auprès de votre gynécologue.
L’insémination artificielle :
L’insémination artificielle est une des plus anciennes techniques médicales employées dans le cadre de la procréation médicalement assistée. Deux type d’inséminations sont possibles : l’IAD (insémination artificielle avec sperme d’un donneur) et l’IAC (insémination artificielle avec sperme du conjoint).
Deux techniques d’insémination artificielle : L’insémination intra-cervicale et l’insémination intra-utérine sont couramment employées bien que la seconde soit aujourd’hui de plus en plus privilégiée. Elles sont préconisées en cas d’éjaculation anormale, d’anomalie du volume du sperme, d’insuffisance du nombre de spermatozoïdes ou encore d’anomalie morphologique du sperme. Ces traitements sont pratiqués avec le sperme du conjoint mais en cas de maladie génétique ou de maladie infectieuse, l’insémination peut se pratiquer avec le sperme d’un donneur. Comment ça se passe ? L’insémination a lieu habituellement le jour du nadir, c’est à dire le jour où la température de la femme est la plus basse sur la courbe de température mensuelle. Ce jour est la veille de l’ovulation. Dans le cas des inséminations intra-cervicales, le sperme est déposé directement dans le vagin. Pour les inséminations intra-utérines, le dépôt de sperme s’effectue à l’intérieur de l’utérus en dépassant le col. Et après ? Pour savoir si l’insémination a été un succès, un simple test de grossesse suffit à condition qu’il soit pratiqué à partir du quinzième jour de l’insémination. Si l’insémination n’a pas fonctionné, les règles apparaissent en moyenne 15 jours après. Selon la loi française, seulement 6 inséminations sont autorisées. Ces essais ne sont pas recommandés un mois sur l’autre. Les chances de succès se situent entre 10 et 15% par cycle. L’insémination artificielle entraîne généralement des grossesses gémellaires (jumeaux) du fait de la stimulation de l’ovulation.
2.9.5. Une grossesse multiple
Elle impose plus de repos à la mère et un suivi médical plus strict. Le plus grand risque c’est l’accouchement très prématuré. C’est pourquoi, à ce moment là, la présence d’un obstétricien et d’un pédiatre expérimentés est souhaitable.
Il y a deux catégories de jumeaux :
- issus de deux œufs distincts appelés jumeaux dizygotes (faux jumeaux), et plus rares
- issus d’un seul œuf qui s’est séparé appelés jumeaux monozygotes (vrais jumeaux)
Le terme d’une grossesse multiple se situe entre 37 et 38 semaines d’aménorrhée (absence de règles).
Il est tout à fait possible d’allaiter des jumeaux avec une bonne organisation.
Les naissances multiples entraînent évidemment des difficultés dans la vie quotidienne. Il est possible de se faire aider.
2.10. Une grossesse à risque
Il peut s’agir de grossesse où la mère présente des signes de pathologie chronique parfois connus soit découverts à l’occasion de la grossesse (diabète, hypertension artérielle, problème thyroïdien, pathologie cardiaque ou pulmonaire, troubles de la coagulation).
Il importe alors d’évaluer les
risques pour la grossesse et aussi les risques que la grossesse fait courir à l’évolution de la maladie. Ces risques induisent la nécessité d’un suivi médical plus fréquent, et amènent parfois à prescrire l’alitement ou l’hospitalisation pour la maman.
Il y a par contre les grossesses qui ayant débuté sans risque particulier évoluent en fonction d’une pathologie maternelle survenant comme
le diabète gestationnel, la rupture prématurée de la poche des eaux,… ou en fonction d’une pathologie fœtale comme un retard de croissance intra-utérin, des malformations ou lors de grossesses multiples.
2.11. Grossesse et épilepsie
Des précautions sont à prendre si une grossesse est prévue chez une
femme épileptique. Elles impliquent une bonne collaboration patiente-gynécologue-neurologue.
Dans l’intérêt de l’enfant, le médecin cherche à réduire le nombre de médicaments anti-épileptiques autant que possible, avant le début de la grossesse, tout en recherchant la plus petite dose thérapeutique efficace. Le contrôle de la fréquence des crises reste essentiel. Un supplément vitaminique (comprenant par exemple de l’acide folique, vitamine B9) est habituellement prescrit durant les deux mois précédant la conception et pendant les trois premiers mois de la grossesse afin de diminuer les risques de malformation. La surveillance foetale nécessite des échographies très régulières.
L’accouchement doit être préparé suffisamment à l’avance et la maternité choisie proche. L’équipe de l’hôpital sera informée par le gynécologue de la situation, surtout si l’épilepsie n’est pas bien stabilisée. En effet, il faut éviter une crise pendant l’accouchement. La préparation à l’accouchement devra tenir compte de l’épilepsie, en limitant les exercices de respiration superficielle et rapide.
L’organisation de l’accouchement est identique à celui de toutes les femmes, dans la majorité des cas par voie naturelle. Une
analgésie péridurale peut être proposée comme pour tout accouchement. La présence d’un pédiatre lors de la naissance est souhaitable.
Les médicaments pris par la mère peuvent avoir deux types d’effet sur l’enfant : l’enfant peut paraître endormi par l’effet sédatif des médicaments. Dans d’autres cas, il peut être "irritable", agité, par l’effet de sevrage. Dans d'autres encore, on constate la présence de handicaps (syndrome foetal du valproate).
L’allaitement maternel, lorsqu’il est souhaité, ne présente en principe pas de risque car la quantité de médicaments passant dans le lait maternel est faible. Cependant le recul sur l’utilisation des nouveaux médicaments est insuffisant et la décision pourra être discutée.
Le sommeil, si important pour les personnes épileptiques, devra être préservé chez la jeune maman après l’accouchement.
Il arrive parfois qu’un jour, ce jour qui devait être le plus beau d’une vie, le jour de la naissance de l’enfant, mais parfois même avant, pendant la grossesse, ou encore après, longtemps après, quand le petit a grandi, parents et enfant soient précipités, avec une violence inconcevable, dans un monde inconnu de souffrance et de douleur. Souvent quelques regards, quelques mots, de trop lourds silences ont suffi… Et de ce jour, meurtris, vacillants, commence pour eux une nouvelle vie à laquelle rien ni personne ne les avait préparés. Dans tous les cas, les parents sont envahis par un sentiment d’injustice et d’incompréhension. Ils se sentent coupables du
handicap de leur enfant et ont du mal à l’accepter. Certains essaient de palier la maladie en trouvant une solution pour surmonter la douleur, d’autres l’occultent pendant des semaines ou des années. La difficulté de l’annonce du handicap et de son acceptation par les parents reste toujours.
Cette annonce est une étape très délicate qui demande beaucoup de temps. Il est important que la maladie de leur enfant ne soit pas vécue comme un tabou. Pour aider les familles, les associations de parents sont de véritables lieux de soutien d’écoute et de parole. Rompre son isolement et sa douleur est possible grâce à de nombreuses associations qui apportent leur soutien aux parents et se battent pour se faire connaître et reconnaître. Grâce à elles, des familles vivant le même quotidien peuvent partager leurs angoisses et s’entraider. Il ne faut pas hésiter à les contacter ! Etre en contact avec d’autres familles qui vivent la même chose permet de casser ce ressenti d’exclu, de ne plus se sentir désemparé, de comparer sa situation avec des cas parfois plus graves et de relativiser.
2.13. Adresses utiles
Administration centrale de l’ONE (Office de la Naissance et de l’Enfant) : Chaussée de Charleroi 95 - 1060 Bruxelles - Tél.: (02) 542.11.71 - Fax: (02) 542.11.78 - E-mail :
info@one.be
ONE – Adoption : Avenue de la Toison d’Or 80 - 1060 Bruxelles
Tél.: (02) 538.59.99 - Fax: (02) 538.82.56 - Site:
http://www.one.be/adoption/
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